Le soleil est si rare, en ce mois de juin 2013. Personnellement, je n’ai pas trop à me plaindre. La communion de Séréna, qui se passait le 2 juin, s’est déroulée sous un soleil timide mais présent toute la journée. La pluie, les orages et le vent sont vite revenus. Aussi, ce 16 juin, nous n’hésitons pas à faire un tour au festival des jardins, Séréna ma fille, Sitta mon épouse et moi même. Cette fois, pas question de limiter notre visite à trois ou quatre parcelles. C’est le tour complet qu’il nous faut faire, pour avoir un aperçu global des sensations que nous offre ce vingt-deuxième festival. Nous parcourons donc, en flânant quand même, c’est dimanche, nous avons tout l’après-midi devant nous, les vingt-six parcelles, vingt quatre plus deux “bis”.

Si vous voulez me suivre, j’ai partagé ma ballade en deux pour ne pas surcharger mes galeries photo.

La ballade commence en musique, dans le coeur d’un gramophone (UN) d’où nous sortons pour atterrir sur l’écran bleu de Derek Jarman (DEUX). Nous y sentons “la mort” mais c’est pour mieux renaître dans la parcelle suivante, “Renaissance” (TROIS). Et si on allait se baigner… mais la piscine (QUATRE) semble abandonnée. Voila que des effluves nous attirent sous des casques à snif, (QUATRE bis) juste avant d’aller goûter (CINQ) aux merveilles d’un potager sur paille. Pour bien digérer, allons courir avec le vent (SIX) puis nous irons voir les sons et entendre les couleurs (SEPT). Et voici encore des odeurs, mélange magnifique (HUIT) de lavande et de faux jasmin qui voudrait nous entraîner vers le chaos. Nous nous retrouvons soudain en apesanteur (NEUF) pour assister à un concert de grenouilles et un peu plus loin un piano rose (DIX) laisse filer sa mélodie qui nous plonge dans une agréable ivresse. C’est une explosion de tous nos sens qui semblent projetés dans l’infini (ONZE) que l’on distingue à travers des miroirs en forme de hublots. Sommes nous dans le jardin d’Alice ou de Narnia? N’ayons pas peur, franchissons la porte de cette armoire (DOUZE) et rejoignons ces balançoires (TREIZE) qui nous feront retrouver la magie de notre enfance.

Encore des miroirs qui font comme une jetée (QUATORZE) qui nous emmène non sur l’océan mais dans des champs où sont rangées des meules de foin (QUINZE). Toute l’herbe n’a pas été coupée, et en particulier certaines orties (SEIZE) auxquelles il est déconseillé de se frotter même si on est à la recherche de notre royaume perdu (DIX-SEPT). Ce n’est pas l’horloge du lapin blanc qui nous rappellera l’heure mais un cadran solaire (DIX-HUIT) sur les bords duquel il est agréable de laisser traîner ses pieds. C’est l’heure de se reposer en humant le parfum du blanc (DIX-NEUF). Après avoir bien respiré on peut revenir jouer à frôler les sons (DIX-NEUF bis) et se préparer à naviguer sur la rivière des sens (VINGT) sur laquelle il nous suffira d’emprunter une gondole pour regagner le jardin d’amour (VINGT et UN). Après le blanc, le rouge et le rosé dans ces vignobles aux doux parfums et chaudes couleurs (VINGT-DEUX) qui nous invitent à visiter les terres à sons (VINGT-TROIS). Notre promenade dans ce monde des sensations se termine au bord d’une rizière (VINGT-QUATRE).

Si ce n’était l’envie folle de découvrir ce que nous réserve, cette année, le GOUALOUP, je recommencerais cette ballade tout de suite bien que mes sens soient tout à fait rassasiés.

passerelle

vers le goualoup

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